Septembre

Dimanche 2 septembre
Ma BB à la clinique, moi sous les rayons solaires au parc Tête d’Or, le rythme de la rentrée professionnelle ne s’est pas encore
imposé pour mon planning : mardi, seule journée de labeur pour la semaine qui va accueillir la frénésie scolaire.
Sur le chemin boisé bordant le parc, arrivant à hauteur du siège d’Interpol, petite pensée
pour l’atypique Raymond Barre qui vient de s’éclipser. Sans être du cru, il a insufflé à la ville une amorce de rayonnement international.

Vélo’vandales en Véliberté
Les grands médias se sont récemment enthousiasmés pour le Vélib’ à Paris alors que nous avons déjà largement entamé la troisième saison (mise en libre service le 19 mai 2005) des Vélo’v à Lyon.
Big Lutèce a-t-elle trouvé sa voie pour une décrue des quatre roues ? L’initiative du Tourangeau Jean-Claude Decaux (aujourd’hui de ses deux fils Jean-Charles et Jean-François) devrait réjouir tout être sensé. Ce grand industriel, qui fête ses soixante-dix ans cette année, n’en est pas à sa première grande inspiration : pionnier des Abribus avec placards publicitaires qu’il avait expérimentés avec succès à Lyon, avant d’étendre la recette à plus d’une quarantaine de pays.
Aujourd’hui, sans forcer qui que ce soit, JCDecaux offre simplement un déplacement doux et rapide, sans encombre et énervement. Offrir est le vocable adéquat à Lyon : cinq euros d’abonnement annuel (contre vingt-neuf à Paris !), voilà le coût
du confort urbain. Sans doute quelques défauts émaillent le tableau : ainsi le retour de soirée avec l’impossibilité de dénicher une borne libre pour restituer sa monture chaînée ; idem pour certains départs qui se heurtent à des stations Vélo’v vides (Vélo'vides en abrégé) ou ne proposant plus qu’un vélo hors d’usage.
N’ayant jamais passé le permis de conduire par choix, je n’ai désormais quasiment plus besoin des transports en commun. Entre marche à pied et vélocipède, chacun de mes déplacements n’émet que quelques millilitres de saine sueur.
Evidemment, JCDecaux n’est pas un philanthrope désintéressé, mais sa négociation commerciale avec les mairies engagées a finalement facilité une quasi gratuité : encore mieux que les traditionnels services publics de transport pour les habitants valides et un chouia courageux. Au terme d’un contrat signé pour treize ans, le groupe industriel bénéficie de quelques centaines de supports publicitaires en ville, s’engageant en contrepartie à mettre à disposition et à entretenir un parc de vélos. Le capitalisme revêt ici les atours les plus séduisants pour le citoyen. Et pourtant… 
Pourtant quelques individus non identifiés trouvent sans doute à y redire et prennent un abject plaisir à la destruction : chambres à air sorties des pneus et découpées, chaînes dégradées ou subtilisées, selles volées, pneus crevés, pièces diverses cassées, et même Vélo’v coupé en deux au niveau du tube central (vu dans le quartier La Guillotière) ! Voilà ce qu’on rencontre quotidiennement aux stations d’arrêt.
(Toutes les photos illustrant cet article ont été prises en moins d'une heure, au gré des stations croisées, et concernent autant de vélos différents comme le confirment les numéros d'identification.) Ne doutons pas un instant que d’autres vandales séviront (ou sévissent déjà) à Paris.
Pas nouveau, bien sûr, comme pratique : la
dégradation du mobilier urbain a toujours excité des traîneurs de médiocres existences, mais ne jamais stigmatiser ces actes dégénérés revient à les accepter comme une part nécessaire de la vie en collectivité.
Ne doit-on pas dénoncer de temps en temps, sans en faire non plus un cataclysme, cette minorité agissante pour le mal commun qui conchie en permanence le contrat social et incline, au final, les électeurs à porter du sécuritaire au pouvoir ?
Alors oui, pour une fois, le petit bout de la lorgnette doit mobiliser notre indignation. Ces petites crapules du quotidien, incapables d’un début de conscience du fonctionnement serein d’une société, s’adonnent au facile défoulement du « tous-responsables-sauf-moi ».
A la traîne de ces déviances destructrices, tous les comportements anodins à l’unité, mais qui participent à ce pernicieux principe de profiter sans se sentir redevable d’un quelconque respect envers les systèmes et biens communs. Nul besoin d’un catalogue d’exemples, chacun identifiera la foultitude des actes concernés.
Alors comment sanctionner ces vandales urbains ?
Les prisons débordent et l’insolvabilité de la plupart des petites frappes rend vaines toutes représailles financières. Ne faudrait-il pas s’en prendre à leur psychologie primaire en leur imposant une humiliation publique ? Un coin des Etats-Unis oblige les petits délinquants à porter un écriteau sur la voie publique qui mentionne leurs méfaits… J’entends déjà sourdre les protestations des pseudo humanistes effarouchés ou des anti américains primaires.
Face à l’impasse de notre panel répressif, il conviendrait peut-être d’expérimenter autre
chose. Se contenter de protester en jugeant inconcevable une telle évolution de la sanction revient à un immobilisme de complaisance.
Je ne prétends à aucune vérité révélée, mais je ne m’interdis aucune piste de réflexion lorsqu’une société laisse perdurer ces géniteurs du moins bien, du plus laid, du moindre fonctionnement, du pire en extension. Exit les foireux dérisoires qui encombrent nos lieux de vie !

Mercredi 5 septembre
Ma dernière poussée pamphlétaire a suscité quelques dizaines de réactions de tendances opposées selon le site de reprise : négative sur PCC avec un penchant pour le réactif simpliste.
Petite digression : trois branleurs de rien, avec tout l’attirail risible à portée de piétinement, à la démarche de crabe arriéré, viennent empuantir mon bord du Rhône, mais, bien sûr, il ne faut surtout pas afficher sa haine de ces enflures incommodantes. Par leur attitude, leurs gueulantes, leurs provocations plus ou moins explicites, ils font bien pire en actes. Leur racisme à eux, on n’en parle jamais. Qu’un dégoût profond pour ces nuisibles sociaux, et je me contrefous de l’extrémisme dont on me taxera. Je ne vise pas une catégorie raciale ou ethnique, mais un type de comportement qui ne dépend ni de ses origines, ni même de sa classe sociale, mais d’une prédisposition caractérielle exaltée par un néant éducatif.
Revenons à ma stigmatisation des Vélo’vandales en Véliberté : sur AgoraVox, au contraire, une dominante élogieuse et qui s’efforce de compléter mes constats de façon constructive.
Quel visage pour cette France sarkozyenne ? Une rentrée d’engagements affichés qui vont se confronter aux prévisions économiques de l’OCDE bien faiblardes pour notre nation. Les rentrées fiscales faisant défaut pour le budget 2008, les coûteuses annonces s’émousseront ou devront être compensées par de drastiques économies sur la bête administrative.
A l’échelle de la SNCF, on pressent déjà les contradictions d
irigeantes et des syndicats sur la braise. Un service fret qui fonctionne en demi teinte mais emploie tout de même vingt mille personnes. Annonce par le responsable de ce service d’une impérative restructuration (ô le vilain mot !) pouvant se traduire par cinq mille suppressions de postes. Emois bruyants des officines syndicales qui provoquent rien de moins qu’un démenti de la direction générale. Le syndrome 1995 n’a pas quitté les esprits et certains savent très bien s’en servir.
Malgré tout le volontarisme présidentiel mis en scène, on ne ressent pas une solidité gouvernementale telle qu’elle résiste aux multiples fiefs rétifs à la réforme en maintenant sa révolution structurelle seule capable de relancer les indicateurs économiques dans le bon sens. Madame Lagarde se fait reprendre sur un terme aux effets psychologiques dévastateurs : la rigueur se profilerait, mais il ne faut surtout pas le dire. Madame Dati doit entériner la démission successive de plusieurs de ses conseillers sans doute peu inspirés par la tournure insufflée à la tête du ministère de la Justice. Nous pourrions multiplier la litanie des couacs ! en s’approvisionnant aux sources journalistiques informées de certaines coulisses.
Tout cela confirmerait l’impossible monobloc exécutif qui rendrait beaucoup plus périlleux une confrontation directe.
Nous voilà donc lancé pour un rythme effréné du verbe qui risque de se laisser distancer par l’action cafouilleuse, imprécise ou intrinsèquement contradictoire. L’attente des succès dans la vie de chacun reste à espérer, mais le pouvoir se reposera sur l’incurie d’une opposition en quête de résurrection, pour reculer la perdition programmée.

Jeudi 6 septembre

Matinée face au lac lisse de la Tête d’Or. Ciel bleu, température presque fraîche accentuée par des poussées venteuses : profonde sérénité dans ce parc déserté pour cause de reprise professionnelle.
La Décennie – Le grand cauchemar des années 1980 décape quelques perceptions encore euphoriques ou bienveillantes sur la première période d’alternance politique de la Vème République. Il
verse parfois dans le style quasi abscons ou ésotérique : « On a vu que les théories systémiques et cybernétiques, en vogue au tournant de la décennie, préparaient le terrain en formalisant une définition de la crise comme perturbation de l’équilibre antérieur et ajustement adaptatif du système, par rétroaction, pour atteindre le nouvel équilibre. » Débrouillez-vous avec ça !
Beaucoup plus clair dans d’autres phrases incisives, tellement plus simples qu’elles versent dans le simplisme imbécile : « (…) l’insolence d’une droite qui a le vent en poupe (…) jusqu’aux plaisanteries franchement racistes du comique Thierry Le Luron ».
Hormis ces deux extrêmes, il offre une densité de références et de raisonnements qui nous plongent au cœur des contradictions et des dérives de cette décennie qui se voulait la Renaissance du XXème siècle.
Ainsi la vague SOS-Racisme et son brillant animateur Harlem Désir, ensemble que je désignais comme le Potes Système : parade illusionniste qui séduisit la scène médiatico-politique, mais n’eut qu’une portée marginale (sauf par conditionnement suiviste) dans les secteurs touchés par la résurgence de la haine du différent. Grisante autarcie des concerts organisés, des médias en caisse de résonance, qui permettait au mouvement de « faire passer pour déjà populaire – produisant ainsi, par le jeu des médias, l’effet qu’ils simulaient – une campagne et un organisme beaucoup plus soutenus par les rédactions parisiennes et les piliers du gouvernement que dans les banlieues et les quartiers. » De là à déceler dans cette fraternité à paillettes des effets contre productifs, le pas est mince.

Vendredi 7 septembre, 23h17
Toute la faconde généreuse du Sud-Ouest des commentaires n’a pas permis d’inverser la brouillonne entrée en terrain de l’équipe française au Mondial de rugby. Sans même connaître la subtilité des règles, on pouvait se navrer des passes ratées, des coups de pied hasardeux, des pénalités non transformées. Le consultant de TF1 voulait malgré tout croire à une Argentine poussive et sur le point de s’écrouler : elle tînt bon. Une élimination de la France avant les quarts de finale sonnerait le glas d’un Etat de grâce qui se voyait déjà sur les rails de 1998. La petite musique triomphaliste colportée par les médias nous accordait déjà la coupe, réglés les quelque sept matches-formalité programmés.
Terrible désillusion qui attend les soutiens de l’équipe et détournement des téléspectateurs des écrans, voire des spectateurs des stades : scénario économique catastrophe. A moins que ce premier échec serve de goupillon salutaire.
Nouveau message laissé à Bonny : pas de rappel. Il semble que ce lien se soit dégonflé comme baudruche inutile. De mon côté, hormis Elo et, sporadiquement, Aline, aucun lien amical n’a survécu. Sans doute ne dois-je pas inspirer l’attrait nécessaire. Je ressens cela de tellement loin que je ne m’acharne en rien à les faire renaître. Profond désintérêt pour ces amitiés avortées.

Lundi 10 septembre

Les années 2002, 2003 et bientôt 2004 de mon Journal à taire, mis en ligne sur les sites blogspot.com, laissent explicitement transparaître ma rupture profonde avec l’univers de Heïm.
Sans doute pour cela que, pour la première fois depuis longtemps, aucune manifestation n’est venue du château d’Au, pour mon plus sain plaisir.
Se recentrer sur les contacts bénéfiques et évacuer tout le reste : des rogatons d'un univers moribond aux accointances s’érigeant en amitié.
Sans doute la dernière semaine allégée avant les rentrées successives à Cqfd, je goûte les francs rayons d’un septembre estival.
Cette écriture se poursuit, certes, et cette année de généreuse façon ce qui révèle d’autres sources d’inspiration, mais quel intérêt fondamental de savoir si je serai lu ou pas outre tombe (et déjà de mon vivant !) ? Aucun, en fait, si ce n’est la dérisoire satisfaction de se croire utile pour le ressenti et la réflexion de tiers… Parfaite déviance de l’infatuation. Se limiter au contentement de l’acte d’écrire comme tel, sans s’attacher à la réception.


Jean-François Bizot décédé : le fureteur de la contre-culture dont je lisais (en cachette) certains sulfureux numéros de sa revue Actuel achetés par mon père, reste comme une saillance de l’anti-conformisme de gauche, comme Le Crapouillot de Galtier Boissière pouvait l’être à droite. Quel tournis donnera les décès en séries de personnalités plus longuement fréquentées par médias interposés. Le sens plus aigu de sa finitude de laquelle subsistera de bien fugaces traces.

Jeudi 13 septembre
Mickaël Moore touche encore du doigt l’une des tares de la société américaine : l’incurie du système de santé. Quitte à pousser la mauvaise foi jusqu’à faire dépeindre l’organisation française par quelques-uns de ses compatriotes installés chez nous et qui y voient l’idéal en tous points.

Vendredi 14 septembre
Jacques Martin : 
en marge des moules
1er octobre 1964, à trente et un ans, l’animateur de l’émission Chanson sur mesure décide de donner un coup de souffle à son temps d’antenne radiophonique en inventant le direct aérien. Il se lance à l’assaut du siège de Radio Luxembourg par la face Bayard. L’alpiniste urbain, suivi par son assistante et le réalisateur de l’émission, réalise l’exploit ascensionnel devant une foule de journalistes médusés. Voilà Jacques Martin, dans son éclatante folie maîtrisée.
Le cadavre-boom de cette année multiplie ses prises dans le monde des arts et du spectacle. L’animateur touche-à-tout constitue sa dernière prise.
Depuis presque dix ans, bien que retiré du petit écran, sa marque persiste tant par l’irrévérence pionnière dans ce média que par l’extrême maîtrise d’une animation multiforme, englobante, créative dans l’improvisation.

Sans être un féru des Grosses têtes de Bouvard, je ne pouvais qu’applaudir à la régénérante culture et aux fines férocités dont il savait faire montre.
L’aube Martin c’est un sens aigu de la troupe, en poussant chacun de ses membres vers l’excellence de son art : le feu Desproges et l’encore vivace Prévost, bien sûr, pour l’inaltérable mécanique du rire ; l’explorateur des agrestes contrées, l’adorable Bonte et son sens humaniste pour révéler les gens simples dans leur touchante naïveté ; le croqueur d’actualité en montages dessinés, le rugueux Piem aux feuilles toujours en mouvement ; le complice premier (après Jean Yanne, tout de même), le bon copain encaisseur de vannes pour amuser le public, mais ne doutant jamais de son affection, l’attachant Collaro ; d’autres encore avec, à la baguette coordinatrice, un Martin au meilleur de son anti-conformisme qui ne tiendra, malheureusement, que dix-huit mois cette émission.
Le zénith Martin tient, aux antipodes d’un Petit rapporteur sarcastique, d’avoir senti ce que la télévision du dimanche pouvait capter chez un peuple qui s’ennuie. Combien de fois, enfant et adolescent, débarquant au domicile de telle ou telle accointance scolaire, j’ai constaté l’omniprésence de l’infatigable animateur du jour du Seigneur, la télévision trônant au cœur de toute activité. Des générations de petites gens ont empli leur journée de repos, du montreur de tous les arts doté, ce qui tend à se raréfier chez les pontes télévisuels du moment, de la crédibilité de l’honnête homme, celui qui laisse perler, sans l’once d’une infatuation, la finesse de son esprit et la solidité de sa culture.
Sans doute doit-on déplorer l’arrêt si rapide d’un trop dérangeant Petit Rapporteur au profit d’une plus mièvre Lorgnette, mais le talent de Jacques Martin ne pouvait se réduire aux rasades décapantes et ses propres impératifs économiques l’ont maintenu comme l’ordonnateur central du dimanche télévisuel. Sa présence, son intelligence du moment à saisir, de la situation à exploiter, son brillant sens de la répartie et son sincère penchant pour le public a pérennisé son occupation dominicale, au point de s’ériger comme une institution du service public (maintenue aujourd’hui, sous une autre forme, par le professionnel Drucker).
Natif de Lyon, il savait cultiver une retenue qui décuplait l’effet de ses écarts à la convenance. Etre de bon aloi sans jamais être dupe du système dans lequel vous vous inscrivez : la clef d’une longévité télévisuelle sans lassitude (de part et d’autre) qui n’a pas altéré son appétit pour d’autres sphères (écriture, cinéma, mise en scène musicale…)
Le crépuscule Martin n’a malheureusement pas été décidé par
l’éclectique personnage. Reclus par l’effet d’une paralysie partielle, lui le chantre de l’animation à l’étincelle sans temps mort du regard, il ne pouvait plus rien face aux ravages corporels.
L’écho d’une intarissable présence, celle qui vous apprend sur vous-même et sur le monde, se perpétue « sous nos applaudissements ». Lui qui parachevait la mise à l’honneur des autres, le voilà à jamais élevé chef d’orchestre de la télévision créative, celle qui nous manque tant.


Dimanche 16 septembre, 23h
Week-end radieux, comme les mois estivaux auraient dû nous en offrir : l’idéal pour vagabonder à pied ou à vélo’v dans les rues de la Presqu’île à la découverte du patrimoine lyonnais. Sur deux jours, j’ai pu enchaîner la visite du palais de justice, du théâtre des Célestins, de l’Hôtel de Ville, de divers établissements religieux, de l’Hôtel Dieu… Du bonheur pour les yeux et de la saine fatigue pour les gambettes.

Vendredi 21 septembre, 23h10
Je l’avoue, l’épopée rugbystique française ne me laisse pas de marbre. Sans doute devrais-je me plonger dans la littérature d’Antoine Blondin pour mieux cerner ce ressenti instinctif, mais je préfère me dispenser de toute influence.
A côté des basiques règles du football, ce sport collectif mêle d’innombrables principes à respecter qui en font une discipline de la tête, tout autant que des muscles.
Le XV français monte en puissance talentueuse, se débarrassant ce soir des Irlandais, pour tenter une nouvelle euphorie collective avant les dix ans de celle liée au Mondial de football.
Il fallait une figure charismatique et communicante, comme pouvait l’être le maestro Zidane : c’est le guerrier chevelu, le Samson déterminé Chabal qui détermine l’attraction. Le colosse au physique mythologique pourrait incarner la « nouvelle Renaissance » que l’Elysée appelle de ses vœux : indomptable, engagé sur tous les fronts, la mine hirsute.

Lundi 24 septembre
Quelques rayons d’or pour chauffer l’épiderme. Le portrait de
Mariani en lecture, le trublion de la majorité, et d’un coup deux jeunes femmes élégantes prennent place à mes côtés, mon banc étant le seul alentour à s’exposer sans ombre. La brune sculpturale feuillette le dernier album de Yann Arthus-Bertrand pour un voyage planétaire en 365 jours. Couleurs et formes enchanteresses se succèdent entre beautés naturelles et civilisations humaines. Les commentaires se concentrent sur le désir de voyages. Instant de quiétude à savourer. La couverture refermée, le ciel s’assombrit : fin d’une divine parenthèse.
L’onde me retient d’intégrer le dialogue pour en découvrir davantage. Congrès des notaires de France : voilà d’où elles viennent. Beaucoup moins féerique qu’imaginé…
La politique prend son rythme des réformes et la tension syndicale s’accroît. Légitimité démocratique – je fais ce sur quoi je me suis engagé – contre légalité sociale : le pouvoir en place tiendra-t-il enfin le cap ?

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